Allez, je me lance. Je vais être concis et péremptoire, on verra d'içi quelques années si j'ai raconté une énormité.
Un millésime 2016 chaud dans le Rhône.
Une pluviométrie déficitaire et un été très chaud. Les raisins sont donc concentrés, colorés, remplis de tanins.
Sur les rouges, si certains vignerons auront évité certains pièges liés à la surmaturité et à des extractions trop longues et violentes, le risque est fort d'avoir des vins aux tanins rèches, avec beaucoup d'alcool.
Sans parler du stress hydrique non modéré qui impliquerait des blocages de maturité et une incidence directe sur la qualité des jus.
Personnellement, je mettrais une piècette sur le Rhône Nord avec sa limite septentrionale de maturité qui devrait mieux convenir aux syrah (si pas de stress hydrique) plutôt que sur le Rhône Sud avec ses grenache qui pourraient prunoter.
Si les vins s'annoncent de grande garde, j'ai peur que les tanins mettent un siècle à s'adoucir.
Sur les blancs, je vois des vins très aromatiques, riches, amples et un peu trop capiteux. Bon courage sur le viognier
Bref, un millésime de vigneron et de chanceux.