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Domaine Gérard Boulay
18300 Chavignol
Tél : 02 48 54 36 37
Fax : 02 48 54 30 42
boulayg-vigneron@wanadoo.fr

Domaine situé à l'entrée de Chavignol, disposant de 11,5 hectares de vignes (dont deux hectares en pinot noir), avec une densité de plantation de 8.000 pieds par hectare et un âge moyen approximatif de 45 ans. Sur la cuvée Comtesse qui est une parcelle de vieilles vignes de Monts Damnés, les vignes peuvent atteindre l'âge respectable de 70 ans.

Gérard Boulay accorde une importance particulière au travail à la vigne : les sols sont travaillés, malgré les pentes parfois rudes (notamment sur Clos de Beaujeu dont la pente atteint 70% !). Les plus belles parcelles sont enherbées. Les rendements restent plus limités que la moyenne de l'appellation. La taille est courte et les traitements sont empruntés à l'agriculture biologique.

Le sol rappelle celui du chablisien : argilo-calcaire, type kimmeridgien.

Côté vinifications, Gérard Boulay n'utilise que des levures indigènes. Le sauvignon tradition est élevé en cuve, tandis que des fûts de 300 litres, ou des foudre, tous d'au moins 3 vins, sont utilisés pour les parcellaires. Le pinot voit quant à lui 30% de bois neuf avec un élevage plus long. Les raisins sont totalement égrappés.


Les sauvignons de Gérard Boulay ont la particularité d'éviter la caricature en exprimant le caractère variétal du cépage. Gérard Boulay cherche surtout à exprimer les terroirs et il y arrive parfaitement : les vins sont ciselés, plutôt mûrs (la Côte, Mont Damné et Clos de Beaujeu sont bien exposés), et salins. Aucune note de buis ou de pipi de chat dans ces Sancerre là ...

Visite au domaine Gérard Boulay novembre 2016 :




Accueil charmant de Gérard Boulay qui n'ouvre pas son chai au touriste de passage, car il n'a aucune difficulté à vendre ses vins, mais accorde du temps aux amateurs prenant rendez-vous. Bien que 80% des vins soient réservés à l'export, il reste ainsi quelques bouteilles disponibles pour les amateurs qui font le déplacement.

La dégustation amène à la conclusion suivante : ses Sancerre vous réconcilient avec le sauvignon. Ici point de caractère variétal, point de sous maturité, point de vins de consommation rapide. Tous les blancs sont élancés, tout en gardant de la structure, plutôt mûrs et s'expriment sur des notes salines ou pierreuses qui font saliver.

La pinot noir est d'une qualité étonnante qui me rappelle un charmoise de Vincent Pinard : délicat, subtil, avec une toucher très agréable.



Gérard Boulay : Sancerre tradition 2015 :

Nez mûr, sur les fruits blancs, le citron, floral, pierreux.
Bouche mûre, assez dense, avec ce caractère salivant qui appelle tout de suite le second verre. On ne remarque pas le caractère variétal, si ce n'est en finale avec quelques notes de bourgeon de cassis. Longueur honnête.

Un rapport qualité prix de premier ordre ! 15,5/20


Gérard Boulay Monts Damnés 2015 :

Nez plus fin, plus minéral que le précédent, avec toujours les mêmes caractéristiques
Bouche : fine, saline, sur les agrumes et la pierre. Belle matière veloutée. Finale pas tout à fait encore en place, mais belle longueur et beau potentiel.

16,5/20


Gérard Boulay Clos de Beaujeu 2015 :

Ensemble clairement plus compact, de très belle constitution. C'est dense mais fermé, il ne se livre pas complètement. C'est en tout cas très ciselé, pierreux, avec un milieu de bouche qui prend de l'ampleur.

A attendre impérativement. 16,5+/20


Gérard Boulay La côte 2015 :

Plus facile dès aujourd'hui, il se montre ciselé, délicat, avec ces superbes notes d'agrumes et de pierre.

16,5/20


Gérard Boulay Comtesse 2015 (VV de Monts Damnés) :

Mûr, agrumes, floral, pierre. Bouche précise, ciselée, très élégante. Grosse longueur.

17/20


Gérard Boulay Clos de Beaujeu 2001 :

Nez sur la truffe blanche, les champignons frais, la crème, orange, notes exotiques
La bouche détonne avec le nez, puisqu'elle reste très fraîche et élancée. Longueur moyenne.

16/20


Gérard Boulay Oriane 2014 (100% égrappé, 30% fûts neufs) :

Nez frais, friand, pinotant, sur des notes de cerise
Bouche : très douce, toucher moelleux et délicat, pas de tannins, ça glisse tout seul. Des notes de réglisse apportent une légère complexité à l'aromatique assez simple sur les fruits rouges. C'est frais et crayeux en finale.

16+/20

Dégustation mars 2015

Domaine Gérard Boulay:

1 er blanc variétal mais bien fait, plein et très expressif.

Les 2 autres parcellaires dont le Clos Beaujeu, sont tout sauf variétaux. Ca envoie de la pierre, de la tension, de l'allonge. Racés, salivants, superbes Sancerre.

Le rouge Oriane est également une réussite, sans esbroufe, sur un fruité rouge vibrant, aux fins tanins, à la matière aérienne et à la longueur plaisante

Gérard Boulay La Côte 2014 :

Nez citronné, très pierreux, crayeux

Bouche avec une jolie matière, très serrée, minérale. Belle acidité. Des notes végétales viennent rappeler le sauvignon. La finale, longue, est un peu astringente, portée sur les amers, presque tannique.

En l'état c'est un peu serré, fermé. Je suppose que cette bouteille a été ouverte trop tôt dans sa phase de fermeture. A revoir dans 2/3 ans

15,5/20 aujourd'hui

Greg, quelques questions sur ce Sancerre La Côte 2014, si vous me le permettez:

- Quid du gras en bouche? Etait-il présent?

- Quid de la viscosité du toucher de bouche?

- Quid de l'alcool? Etait-il mésuré en bouche ou apportait-il une touche finale chaleureuse?

- Quid du plaisir pris lors de cette dégustation?

Bien à vous.

Gras et viscosité moyennes. Pas d'alcool. Plaisir moyen du fait du caractère fermé.

Y'a-t-il des similitudes avec le Chablis Grand cru "les Clos" 2010 de Raveneau, tout en saveurs et énergie tout en étant fermé?

Prix des vins au domaine Boulay en 2009 (source) :

10 € pour le Sancerre de Base, 15 pour les Monts Damnés et Clos de Beaujeu et 18 pour Comtesse.

Gérard Boulay - Clos de Beaujeu - 2008

Bouchon imbibé à 95%. Très inquiétant ...
A l'ouverture le vin se présente particulièrement mal.

Le vin fait un premier tour de table, nous sommes 4. Le vin est fermé sur lui même et présente une aromatique de serviette mouillé (minéralité ?). Pas très engageant et très décevant à ce stade.

Ce n'est pas très grave nous avons beaucoup de chose à boire, nous remettons le bouchon et la bouteille au frigo et passons à la suite. 3H plus tard nous reprenons la bouteille et là la bouteille est transformée.

Le nez a légèrement gagné en intensité. Le nez est mûr et peu variétal.
En bouche là la métamorphose est incroyable. Le vin a gagné en ampleur, j'ai même des sensations de SR qui apparaissent que je n'avais pas du tout perçu au début. Au début il n'y avait rien du tout ... La longueur est au rendez-vous. Au final 3H après ouverture, le vin était très bon.

16,5/20

PS : Petite pensée pour ceux qui l'auraient ouvert au débotté lors d'une dégustation de 10 personnes et qui auraient bu le vin au bout de 10min en lui collant un 12/20 ou un NN ou un défectueux.

Arnaud soyons sérieux ici ! Serviette mouillée puis amélioration = réduction

Greg v a écrit :Arnaud soyons sérieux ici ! Serviette mouillée puis amélioration = réduction

C'est ce que j'en ai déduis à la fin de la dégustation, mais au tout début, je ne savais pas comment l'interpréter de plus, c'était très très léger. C'est un de mes amis néophytes qui l'a relevé. Pour lui c'était insupportable. Pas pour moi.

De là à parler de minéralité ...

Gérard Boulay Oriane 2014 (100% égrappé, 30% fûts neufs) :

Nez qui pinote gaiement et avec distinction : cerise fraîche, pointe cassis, craie, réglisse

Bouche délicate, légère, fluide, sans manque de fond pourtant. Petite acidité qui accentue la fraîcheur. Texture fine et soyeuse.

Ca file tout seul. Très bon !

16/20

Sancerre Monts Damnés 2013

l'aromatique est discrète sur les fleurs blanches; en bouche c'est très cistercien, droit, avec une acidité doublée d'une petite amertume en fin de bouche, où le nez évoque un côté craie/foin/miel assez excitant. Au total en l'état c'est très solide, y a du vin, et même si on prend un certain plaisir sur le coup parce qu'y a du vin, on ne peut s' empêcher de penser qu'il faut attendre cette bouteille encore trop fougueuse à cet âge.
Bien en l'état, gros espoir pour le très bien/excellent à l'avenir.

Monts damnés 2013 après 3 jours de frigo bouteille simplement retouchée

Et bien après 3 jours de frigo, ça se civilise sacrément ; la virile austérité fait place à un côté salivant/tendu bien contre-balancé par la grosse matière, l'amertume ne se ressent plus, les arômes foin/pierre/fleurs blanches sont plus ouverts; çà passe très bien dans un registre "tu fermes les yeux tu suces du caillou, tu léches la roche à grandes lampees " ; si il y a un type de vin qui mérite le sobriquet de Minéral, c'est bien celui-ci. Très bien.

Gérard Boulay Comtesse 2015 (VV de Monts Damnés) :

Mûr, agrumes, floral, pierre. Bouche précise, ciselée, très élégante. Grosse longueur.

17/20

Et ben, je ne le goûte pas pareil maintenant !

Assez variétal, il fait très floral,bourgeon de cassis, avec du gras et une fine acidité. Pas mal mais rien de renversant (14,5/20)

Après secouage énergique le vin perd son côté floral un peu entêtant, il est plus en place et plus vif, mais rien de génial. On reste sur des notes dominantes de cassis, avec une pointe d'agrumes, une bouche ronde traversée d'une belle acidité (15,5/20).

C'est mieux mais décevant.

Mauvaise phase certainement

Gérard Boulay - Sancerre Clos de Beaujeu 2013

C'est un vin aux arômes très discrets, un peu floral, miellé ; mais quelle bouche ! C'est la fameuse où l'on suce un caillou. Un acidulé intense tient la bouche de bout en bout et là la finesse aromatique se dévoile, pas vraiment descriptible, m'évoquant ce côté aromatique d'un Chablis de Dauvissat que j'avais bu ; silex sans être vraiment fumé, végétal sans être vert, crayeux peut-être, coquille d'huître. C'est tranchant, juste comme il faut, c'est salin, généreusement, c'est un bonheur.. très bien /excellent (17/20)

Gérard Boulay Sancerre tradition 2017 :

Nez variétal, sur le citron, cassis, buis

Bouche fraîche, mais avec des amers et une pointe de sucrosité dissociées.

Décevant. On verra demain. 14/20

Vu la cuvée et vu le millésime, je ne suis pas étonné.

Dissociée... Y-a-t-il eu un transport récent ou lise en bouteille ?

Non, encavé dès sa sortie.

Bu l'autre moitié ce soir, c'est un peu mieux mais c'est pas fou. Ca reste variétal, pas très mûr et vraiment sans surprise.