Non ce n'est pas une tirade du Cyrano mais une véritable question que je me pose en lisant les multiples avis autorisés semblant se moquer des amateurs qui donnent beaucoup d'importance au nez du vin.
Bettane avait écrit un papier en ce sens, il y a plusieurs années : "vin de nez, vin de niais".
Sur LPV j'ai souvent vu des amateurs se moquer des quelques notes décrites sur les arômes du vin, rappelant à celui qui en fait trop que le vin reste un liquide qui se boit et que la bouche devrait rester la préoccupation première.
Des idées très à la mode fleurissent actuellement, sur la dégustation géo sensorielle, défendue mordicus par Marcel Deiss ou Jacky Rigaux, qui consiste à "taster" le vin par sa texture, plutôt que par ses arômes.
Je suis personnellement étonné par ces petites batailles, la texture en bouche et l'analyse sensorielle des arômes me semblant l'une et l'autre, aussi importantes.
C'est donc avec plaisir que j'ai lu dans la RVF de ce mois-ci un papier de Jean-Robert Pitte réhabilitant le nez du vin et rappelant que l'homme est naturellement constitué pour analyser les choses par leurs odeurs, s'en souvenir et s'en émouvoir. Merci à lui de replacer l'église au milieu du village. Le vin est un produit pour le nez et la bouche !