Webovino

Dégustation aveugle de vins français et étrangers

Par ordre d'apparition :

Guillaume Gros "à contre-courant" 2015 Vin de France du Luberon
13,5%
Sauvignon/grenache gris
Non filtré

Beaucoup beaucoup de fraîcheur pour un vin sudiste. Léger gras à l'aromatique amande. Dans l'ensemble le sauvignon prend nettement le dessus à l'aération.

C'est assez plein, long. Très réussi dans le style.

Domaine Favre - Vin de pays charentais Île d'Oléron - 2019
AB
100% colombard

Aromatique intense, léger gras, certains partent sur un riesling, un manseng puis un consensus se fait sur le grand ouest ascendant sauvignon.
"Estimé à 20€ (vraiment bon)".

Pour 4€ en bio, c'est un rapport QP intéressant et surprenant

Houillon Overnoy - Arbois Pupillin - 2015
100% Plousard

Rien qu'à la robe rouge orangé trouble, le Jura et le Rhône en nature semblent évident. Mais, en réalité, toutes les régions peuvent faire ce style.

L'aromatique est à mi chemin entre une macération et une infusion d'agrumes.

C'est digeste, aromatique avec de l'énergie.

Le prix est bien évidemment hyper défavorable pour faire de ce vin un rapport QP ne serait ce que correct.

Un peu déçu. Manque d'allonge et de précision. Effet 2015 sans doute.

Clos Marie - Pic Saint Loup "L'olivette" 2007

Encore vivant. Charnu, tanins gras. C'est un bel équilibre mais une aromatique un peu déviante me gène, je l'associe à une légère serpillère en cuir. Je vous laisse imaginer.

Rippon - Lake Wanaka Central Otago - New Zealand 2011
100% pinot noir

Pas mal. Mûr, pinot noir légèrement rond et "sucré"

Domaine Perrot Minot "Gevrey Chambertin" 2009

Très joli pinot noir, mûr et élégant avec du corps, de la profondeur. Le prix actuel est totalement DINGUE pour un simple Gevrey de cette qualité.

Elio Sandri - Barolo Italie - 2008 reserva
14,5%
100% nebbiolo

Superbe nez frais, floral et précis. Matière élégante aux tanins vivifiants.

Très beau et équilibré.

Clos Naudin - Foreau - Vouvray demi-sec 2008

Aromatique très mûre sur le miel, la coquille d'huître, les fruits exotiques. La fine acidité permet de conserver un équilibre. C'est limite à mon sens.

Peut-être suis-je passé un peu à côté de ce vin.

C'est poulsard ou ploussard, mais il faut choisir

Mon CR du vin d'Overnoy est ici

En attendant peut-être des notes plus détaillées, très rapidement sur les blancs :

G. Gros "A contre-courant" : un assemblage sauvignon / grenache gris dans le Lubéron, ce n'est pas habituel. J'ai retrouvé le sauvignon, mais pas la région, forcément. C'est bien, expressif sans caricature, on aurait pu le mettre sur Sancerre ou Pouilly-Fumé, j'ai pensé à la région bordelaise.
La bouteille n'a pas fini la soirée, Laetiquette s'en est chargée.

Favre - Colombard : aromatique, un peu d'agrumes et de fruits exotiques, rien n'est en excès et il y a de la fraicheur, je pense à un riesling alsacien un court instant. Puis on revient dans le sud-ouest, pensant à un assemblage sauvignon-sémillon. Laetiquette évoque le manseng, ça ne me semble pas déconnant. C'est bien, frais ... Fini le fond de bouteille le lendemain, ça n'avait pas bougé.

Clos Marie - Pic Saint Loup "L'olivette" 2007

Une des bonnes surprises de la soirée, confirmant qu'il faut être patient avec les vins de Christophe Peyrus. Une entrée de gamme encore vaillante malgré son âge respectable, payée dans les 10 balles à l'époque, et au niveau de bien des vins de la région 2 à 3 fois plus chers.
Deux jours après, c'est toujours en place, avec des notes animales un peu plus marquées.

Rippon - Lake Wanaka Central Otago - New Zealand 2011

Central Otago est une des seules régions du monde (avec l'Oregon) à proposer des pinots dans le même registre que la Bourgogne, et cette bouteille le confirme. C'est bon, fin ... mais malheureusement c'est tombé ce soir là sur un Perrot-Minot de haut niveau.
PS : je croyais l'avoir acheté chez un caviste du nom de Vinossimo, mais, confusion de ma part, c'était chez Vinograf.
PPS : chose surprenante, le vin a très mal supporté l'aération prolongée, devenu quasiment imbuvable (très métallique) le lendemain.

Domaine Perrot Minot "Gevrey Chambertin" 2009

Quand le pinot noir est à ce niveau il n'y a pas beaucoup de cépages qui peuvent lutter (à part le nebbiolo). C'est aromatique, élégant, évident, et ça se boit très vite. Un seul gros défaut : le prix, aujourd'hui.
Le tout petit fond de bouteille qui subsistait le lendemain commençait à passer sur la cerise cuite, mais n'a pas survécu longtemps.

Elio Sandri - Barolo Italie - 2008 reserva

Ce nebbiolo là était un peu décevant à l'ouverture, trop sur le pruneau, manquant de fraîcheur. Légèrement rafraîchi et aéré c'était mieux, mais souffrant clairement de l'ordre de passage derrière le Perrot-Minot.
En revanche 24 ou 48 heures après, le vin avait évolué plutôt favorablement, un peu moins confituré, plus floral. Pas au niveau attendu, mais se buvant avec plaisir.

C'est dingue mais je ne suis absolument pas d'accord sur la suprématie du Perrot-Minot.

Par exemple, j'ai trouvé le nez du Nebbiolo absolument magnifique et précis.

sebovino a écrit :C'est dingue mais je ne suis absolument pas d'accord sur la suprématie du Perrot-Minot.

Par exemple, j'ai trouvé le nez du Nebbiolo absolument magnifique et précis.

Si on était tous d'accord, il n'y aurait pas de forum de discussion sur le vin

Mon CR du Foreau est ici. J'ai bien fait de ne pas me précipiter, plus le temps passe et plus il s'améliore !

Les vins qui m'ont plu ne sont pas ceux qu'on attendait à ce niveau.

CR actualisé ci-dessus.