Commençons par ce Jacquesson 736 sur base 2008 ( 58% je crois ). Et bien je suis ravi que cette thématique influente n'ait pas modifié mon jugement. Le vin est bon sans être un vin " Prestige". L'aération et la chaleur lui font gagner du volume, rendent son nez moins fou. L'aromatique est mûr, confite. Bulles nombreuses, vives. Longueur moyenne.
Le Salon 1997 est très équilibré mais absolument pas bluffant, exubérant. Un registre en délicatesse, tout en race avec de beaux amers. Harmonie des saveurs, longueur décevante. Heureux d'avoir goûté cette superbe étiquette, le vin est quant à lui à la hauteur d'un très bon champagne élégant mais loin des cuvées les plus prestigieuses.
Signature 1988 de Jacquesson. Sa robe or soutenu trahi son âge vénérable. Là, ya du monde au nez et en bouche. Puissant, salin en milieu de bouche, charnu, bulle précise et élégante, fraîcheur. L' aromatique complexe sur le fruit mûr, la pomme rôtie, la noix, le miel, touche d'épices ( curcuma, curry ) me fait penser à bien des égards à un Jura de grande facture avec des bulles. Ceci provient du lissage aromatique que fait le temps sur les Champagne selon ma propre expérience. C'est très agréable mais j'aspire à un autre nuancier. D'où mon absence de note à la hauteur de 18-18,5… mais pas loin Très bon!!!
Les blancs secs seront pour moi, trop chauds et parfois pas assez oxygénés. Les aléas des grandes dégustations au restaurant…
L'Ermitage de Chave 2007 me fait penser à un vieux savennières, puis marsanne, puis je doute. Nez évolué, discret. Bouche large, puissante, "crêmé", longue, avec beaucoup d'amertume. Je ne ferai pas d'insomnie mais c'est un beau vin pour qui aime ce style gras et rond.
Meursault 1er cru Gouttes d'or 2010 Comte Lafon, est un bourgogne type avec sa réduction, son grillé, son allumette frotté exacerbé, presque monolithique. Il lui manquera clairement de l'aération. En revanche la bouche est d'une grande élégance, race, dynamique et longueur. Futur bombe qui m'a donné du plaisir.
Le bâtard Montrachet 2006 de Ramonet me fait partir sur Rhône. Son gras, sa rondeur, son aromatique de fruits et fleurs très mûrs, son manque d'acidité ressentie malgré une certaine minéralité me font douter jusqu'au dernier moment. Je repas sur Montrachet mais vraiment sans conviction. Pas mon style mais ravi d'avoir goûté.
"Bâtard M. produit de grands vins puissants, massifs, gras et opulents mais qui ne possèdent ni l'élégance de ceux de Montrachet ni la finesse de ceux de Chevalier" Benoit France-Grand Atlas
Le Pavillon Hermitage 2004, avec son côté fumé, épicé, fruits noirs au nez; sa salinité, sa puissance, son rebond sur la finale et sa pointe mentholée est un digne de la région.
La Grange des Pères 2005 me fait partir sur C9P et vins de Reynaud avec son nez hyper agrumé, épicé. C'est très séducteur. La bouche est ronde, soyeuse de belle longueur. Un vin de plaisir par excellence. Un semi pirate qui aura été largement à la hauteur...
Lafite Rotschild 1995 est un superbe Bordeaux. Un nez racé, intense, expressif, sous bois, cuir, fruits juteux, touche empyreumatique. la bouche est fondue et sauvageonne, stricte et élégante, longue et équilibrée. Un grand vin. Mais ceux qui s'attendent à une expression de leur fantasme "Gcruien à 1000 patates" seront très déçus.
Le C9P Mas Saint Louis "Grande Réserve" 2012. La puissance de son nez me bluffe, me perd. J'aime bien sans savoir où le placer. Très épicé, il était la veille très chocolaté. La bouche est belle ( bien plus belle la veille), soyeuse, de belle longueur, un peu confuse. Une bouteille trop jeune.
-Boom, Beaucastel "Hommage…" Flinguée.
-C9P Mordorée reine des Bois: Je crois avoir aimé, pas de notes, zut. Cuvée dense, virile.
Yquem 1985: Presque une expression de Vouvray d'année riche. Manque d'acidité et d'élégance à mon goût. Enrobé, gras, persistant. Je lui préfère les Coutet, Climens, 1ère trie de Huet…Pas à son aise ce lundi, dommage pour ce merveilleux domaine...que j'aime tant déguster à l'aveugle.
