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[EricC]

La bonne solution (à mon avis), c'est d'aller lire les sujets dédiés au vocabulaire du vin, ou à l'introduction à la dégustation, puis d'y aller pas à pas, en enrichissant progressivement son vocabulaire.
Mais on peut aussi être tenté, pour court-circuiter cet apprentissage, d'adopter dès le début quelques phrases toutes faites.
Le site 20 minutes, réputé pour son expertise en la matière, propose ainsi 10 "phrases à retenir pour décrire un vin sans se rater" (c'est eux qui le disent).
Ca commence assez mal puisque la première est rédigée ainsi :

Ce vin est éclatant, on le devine frais et vif en bouche

avec le commentaire suivant :

L’étape de l’œil est relativement complexe. «Il y a plusieurs caractéristiques à analyser, mieux vaut se focaliser sur la brillance qui peut être : terne, lumineuse ou éclatante. Elle révèle la jeunesse du vin», explique Charles Le Bault, responsable pédagogique chez Prodégustation.

La brillance d'un vin est certes un peu liée à son âge, mais aussi (voire surtout) à la filtration qui a pu être réalisée.
Et faire des suppositions sur sa vivacité en bouche sur la seule base de la robe, c'est digne du pipotron de Rémi Loisel.

[EricC]

Ca continue fort avec la 2e proposition :

«Ce vin a de la jambe/cuisse»

... expression qu'on n'entend plus depuis à peu près la mort de Pompidou.

La 3e est en revanche plus classique :

«On est sur un premier nez complexe»

avec l'explication suivante tout à fait acceptable :

La première fois que l’on met son nez dans le verre, on doit être attentif «à la quantité d’arômes concentrés, si la palette est boisée, fruitée, etc. Ce premier nez peut être simple, franc, complexe ou même douteux en cas de défaut»

[Greg v]

S'il faut avoir plusieurs nez pour se permettre de commenter un vin, je préfère laisser tomber.

[EricC]

Propositions n°4 et 5, rien à redire là-dessus :

«L’intensité aromatique est faible, le vin ne révèle aucun arôme.»
Au deuxième nez, après avoir aéré le nectar, il s’agit d’inspirer un grand coup dans le verre. Si aucun arôme ne se détache naturellement, il est faible. «Selon l’intensité, on peut aussi dire qu’il est modéré, puissant ou explosif»

«Belle attaque franche!»
A-t-on besoin d’aller chercher les sensations en bouche, ou viennent-elles d’elles-mêmes? C’est ce qu’on identifie «dans la petite demie seconde où l’on a le vin en bouche. L’attaque peut être faible, franche ou puissante»

[EricC]

S'il faut avoir plusieurs nez pour se permettre de commenter un vin, je préfère laisser tomber.

La décomposition en 1e et 2e nez est assez classique dans les cours d'initiation, pour distinguer ce qu'on trouve avant et après aération.

[Greg v]

S'il faut avoir plusieurs nez pour se permettre de commenter un vin, je préfère laisser tomber.

La décomposition en 1e et 2e nez est assez classique dans les cours d'initiation, pour distinguer ce qu'on trouve avant et après aération.

http://www.umour.com/

[EricC]

S'il faut avoir plusieurs nez pour se permettre de commenter un vin, je préfère laisser tomber.

La décomposition en 1e et 2e nez est assez classique dans les cours d'initiation, pour distinguer ce qu'on trouve avant et après aération.

http://www.umour.com/

Caramba !

[EricC]

Proposition n.6, avec laquelle je ne suis pas DU TOUT d'accord :

«La palette aromatique est riche, pas de doute ce vin est ample.»
L’ampleur d’un vin est déterminée par la richesse de sa complexité aromatique. Chez Prodégustation, on informe qu’il donne ainsi «plus l’impression de remplir la bouche.»

Pour moi c'est le côté tactile qui détermine la notion d'ampleur, et l'aromatique n'a pas grand chose à voir là-dedans

[EricC]

Phrase n.7 concernant la longueur, RAS :

«Dommage qu’on soit sur une finale courte.»
On décrit ici la longueur en bouche, soit «le temps pendant lequel le vin se fait sentir après l’avoir avalé ou recraché selon sa méthode de dégustation», note Charles Le Bault. On parle de finale courte, moyenne, longue ou persistante. Vous pouvez compter en secondes, sachant que les plus grands vins atteignent les 20 secondes.

Phrase n.8, plus surprenante, le mot suave est rare mais pourquoi pas ?

«Cette suavité est particulièrement séduisante.»
Dans l’ordre de ressenti en bouche, on jugera d’abord le côté sucré pour déterminer au fur et à mesure l’équilibre gustatif du vin. «On peut le qualifier de tendre, sec, suave ou moelleux, voire pâteux si on est en présence d’un excès de sucre», explique-t-on chez Prodégustation.

[EricC]

Proposition n.9 :

«On dénote une belle acidité, c’est très vif.»
Soyez attentif car «l’acidité fait saliver», précise Charles Le Bault. Un bon indicateur pour déterminer si cette acidité est plutôt molle, tendre, fraîche/vive ou nerveuse.

... avec la question fondamentale : comment distinguer une belle acidité d'une acidité moche ?

Proposition n.10 :

«Ce vin a une belle structure tannique, les tanins sont fermes sans être rugueux.»
On parle ici de vin rouge dont les tanins sont connus pour «assécher la bouche. Ils peuvent être fins, fondus, fermes pour un vin plutôt consensuel, mais aussi rugueux ou astringent», analyse-t-on chez Prodégustation. Cette dernière qualification est d’ailleurs un vilain défaut.

[Greg v]

Proposition n.9 :

«On dénote une belle acidité, c’est très vif.»
Soyez attentif car «l’acidité fait saliver», précise Charles Le Bault. Un bon indicateur pour déterminer si cette acidité est plutôt molle, tendre, fraîche/vive ou nerveuse.

... avec la question fondamentale : comment distinguer une belle acidité d'une acidité moche ?

L'acidité qui n'est pas de qualité fera grimacer et sera l'expression d'un vin issu d'un raisin peu mûr, ou d'une 2e ou 3e pression des jus. Tandis qu'une belle acidité est celle qui vous ravit et participe à la qualité d'un vin, soit en assurant son équilibre ou son caractère frais ou tendu.