Webovino

Commentaires sans prise de note :

Champagne Emmanuel Brochet Mont Benoît (base 2016) :

Champagne élégant et gourmand, d'une belle harmonie. 16,5/20

Champagne Ruppert-Leroy les Cognaux R2014 :

Au départ austère, droit, fin, avec un bon réchauffement il prend des notes de fruits jaunes et de fruits noirs le rendant plus gourmand. Il souffre en tout cas après le Brochet. 15,5/20

Sieur d'Arques Limoux FA 2013 (parcellaire) :

Notes de fruits blancs, de brioche, de vanille. C'est très ample en bouche, rond, avec une jolie acidité. Le jus est beau mais franchement l'élevage aurait pu être plus léger. Ressemble en tout cas clairement à un Bourgogne. 15/20

Valentin Morel Semaine 16 millésime 2017 :

Très gazeux il faut secouer et carafer. Après cela on part sur de la pomme mûre, de la tourbe. Pour moi joli jus mais évidemment on est sur le fil. Vu les critiques autour de moi je dirais NN

Vinyes Domenech Furvus 2013 (Montsant) :

Notes de fruits rouges et d'épices. Un peu d'agrumes. Bouche dynamique et tannins poudrés, enrobée par un côté glycériné. Très bon. 16,5/20

Comte Abbatucci Monte Bianco 2014 :

Petites baies rouges, grenadine, girofle, poivre noir. Bouche droite, fine et ciselée. 16,5+/20

Gradassi C9P 2009 :

Fraise, agrumes, épices, prune. Bouche moelleuse, fine, élancée, avec une belle persistance. Sur un plateau de maturité il est très bien à ce stade. Délicieux. 17/20

Domaine Bellegarde sélection DB 2008 :

Hyper complexe : truffe, mangue, orange, abricot, épices, cire. Bouche ample, assez grasse avec de l'acidité. très jolie longueur. 17,5/20

Clos Labrée Jurançon Perhum d'Abor 2016 :

Un moelleux de Jurançon assez austère, sur des notes minérales et pétrolées. Sauternes est d'ailleurs proposé à l'aveugle. 15,5/20

Commentaires sans prise de note sur des vins dégustés souvent trop frais, phénomène fatal sur certains vins:

Champagne Emmanuel Brochet Mont Benoît (base 2016) :

Une qualité, une élégance, une maturité, un évidence pour moi et tout le monde.

Je retiens un rebond salin et frais en milieu de bouche qui allonge le plaisir sur des notes mûres.

Gourmand et droit. Superbe.

Champagne Ruppert-Leroy les Cognaux R2014 :

En un mot. Le froid lui aura été fatal. Le réchauffement le rendra légèrement plus "rond".

La saveur amère prend le dessus sur ses qualités. Il n'en reste pas moins un champagne avec du caractère et plein de choses à exprimer.

Austérité d'auteur

Sieur d'Arques Limoux FA 2013 (parcellaire) :

Les 8 ans de garde lui ont fait sûrement beaucoup de bien. Le bois toujours présent s'est fondu dans un ensemble large, dynamique, long. Cependant, il manque un peu de précision et d'élégance.

Les mystères et charmes de la patine du temps ont crédibilisé cette cuvée haut de gamme de coopérative qui devait être d'un boisé excessif en jeunesse.
(25€ en 2013)

Rivalise avec de nombreux Bourgogne 1er cru de villages prestigieux

Valentin Morel Semaine 16 millésime 2017 :

Je n'ai pas ressenti tous les défauts mis en avant par les uns et les autres ; amateurs de Jura nature compris.

Coïncidence amusante, un voisin amateur de très beaux Bourgogne "classiques" (Dancer...) a acheté bau domaine 12 de cette cuvée et les a trouvé excellentes sans défauts.

A mon goût du jour: Aromatique peu intense mais grande longueur, profond, du peps. Il m'a réconcilié avec Morel. Mais encore fois mon ORL fatigué m'a permis de l'apprécier.

Vinyes Domenech Furvus 2013 (Montsant) :

Très Bandol, mourvèdre, grenache. De l'évolution, du cuir, un grain de tanin patiné et texture. De la profondeur, de la matière et longueur.

Bel équilibre relativement frais.

Comte Abbatucci Monte Bianco 2014 :

C'est bon mais c'est un rapport Q/P catastrophique vu les cuvées à moins de 20€ aussi bonnes que l'on trouve ici ou là.

Gradassi C9P 2009 :

Moins précis et sans cette dimension orange sanguine ressentie lors de ma dernière dégustation, ce 2009 n'en demeure pas moins complexe avec un panier de fruits noirs et d'épices légèrement tertiaire.

Complet et savoureux

Domaine Bellegarde sélection DB 2008 :

On entre dans la catégorie des quasi grands blancs.

Équilibre, patine, densité, fraîcheur, complexité, longueur

Une référence classique ultra qualitative du sud-ouest beaucoup trop méconnue

Clos Labrée Jurançon Perhum d'Abor 2016 :

C'est bon. Pas grand, mais il y a un sucre digeste et des arômes frais.

Les lasagnes maisons étaient fabuleuses et ont parfaitement accompagnées les vins rouges.

Majoritairement en phase avec les deux commentaires précédents, les deux vins qui sortent du lot sont pour moi le Brochet et le sélection DB.
Le premier pour son équilibre et son évidence, le second pour sa complexité aromatique incroyable, avec une liqueur qui reste contenue.

Le Ruppert-Leroy a effectivement souffert de l'ordre de passage et d'une température de service un peu basse.
Le Limoux, au boisé appuyé qui ne m'a pas dérangé outre mesure, savoureux et équilibré, tout à fait plaçable en Bourgogne.
Le Morel était borderline, je peux vivre avec mais je n'y vois pas d'intérêt tellement le côté nature uniformise ces vins.
Le Montsant me semblait pouvoir aller en Provence, agréable surprise et fraicheur sur ce vin, élégant.
Le Abbatucci paraissait un peu frêle juste derrière, mais sa finesse demeurait remarquable. Un vin à boire seul, sans doute.
C'est sans doute le Gradassi qui m'a le moins plu de la série, et sur celui-ci je rejoins plutôt le commentaire de Sebovino que celui de Greg. Manque d'élégance à mon goût.
Entre les deux Jurançon, très net avantage au premier, mais bon, on compare deux vins avec 8 ans d'écart et le second souffrait clairement de la simplicité qui accompagnait sa jeunesse.

le sélection DB, pour sa complexité aromatique incroyable, avec une liqueur qui reste contenue.

D'autant plus qu'il s'agit d'un sec.

Ah oui, tiens, pourquoi j'ai écrit ça moi ?

Parce qu'il est venu après les rouges et que ton cerveau a envoyé comme message à ton palais : "attention sucre qui arrive!".

C'est génial quand même de se faire b..er de la sorte

Le pire c'est que je l'ai goûté sec, c'est vraiment au moment d'écrire le CR, peut-être par association avec l'autre Jurançon, que mon cerveau (enfin mon neurone actif) l'a rangé dans la même catégorie.
Enfin bref, aromatiquement c'était une dinguerie